Paolo ASSENZA (Italie)
Perméabilité, 2022
Huile sur toile, 100x150cm
« Février 22
C’était en février, et je peignais tous les jours et toutes les nuits. Le froid était intense, et j’écoutais la radio pour ne penser qu’à peindre, au milieu des voix qui s’ajoutaient à un écho, un fond neutre.
Soudain, des voix de guerre ont tout interrompu. J’ai regardé la toile mais les mots qui venaient changeaient les horizons et les présages se révélaient devant moi sous la forme de deux directions opposées d’un courant dans la mer, jusqu’à ce qu’ils soulèvent un sommet qui s’étendait au-delà des reflets étalés sur l’eau. Comme une petite île, sur lequel les vagues opposées se brisent et peu après se retirent, disparaissent, s’absorbent sans laisser des traces, et ainsi de suite… , pour resurgir ailleurs. Une nature qui appartient aussi à nos gestes, à notre existence. Nous ne pouvons échapper à ce que nous sommes et continuons à nous répéter dans un rythme précis comme les vagues de la mer. »