Eur’Art est dépositaire d’une collection de la Figuration Narrative qui regroupe une quarantaine d’œuvres représentatives du mouvement, cernées par les deux expositions parisiennes (1964-1977).

Exposition
Regards actuels sur la figuration narrative
Une exposition montée par Évelyne Artaud, Critique d’art, Directrice artistique de la Fabrique Centre d’Art, avec la collection Figuration Narrative d’Eur’Art jointe aux œuvres des collections des musées partenaires.
- MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE DOLE : du 16 mai au 5 octobre 2025
- MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE CHAMBÉRY : du 6 décembre 2025 au 29 mars 2026
- MUSÉE HOSPICE SAINT-ROCH D’ISSOUDUN : du 25 septembre au 30 décembre 2026
Figuration narrative – Dossier de presse
Partenaires

Figuration Narrative
Les prémices de ce mouvement apparu au début des années 60 dans différents pays d’Europe, venaient de la réintroduction dans l’art de la figure humaine « interdite » depuis les images de la Shoah et d’un rejet de l’abstraction qui dominait la scène artistique d’alors.
Les années 60 ont apporté un déferlement d’images en couleur. Elles étaient alors signe de modernité. Avant, les illustrations et la télévision étaient en Noir et Blanc. De l’utilisation de ces d’images, aidée par de nouveaux outils, tel l’épiscope, naitront le Pop-Art, puis la Figuration Narrative.
L’esthétique du Pop-Art (et du Nouveau Réalisme) place au centre l’objet ou l’image de la culture populaire, et non plus l’art, jusqu’alors forme supérieure de la culture.
La Figuration Narrative, elle, continue d’avoir un souci pictural. Le sujet des œuvres change mais pas leur mode de production. Elle se démarque d’un art du constat et réintroduit la temporalité dans la peinture pour raconter des histoires où s’effacent les barrières entre le réel et l’imaginaire.
Dans la 1e exposition « Mythologies Quotidiennes » de 1964, fondatrice de ce mouvement pictural, à Paris, il y avait une dizaine d’artistes français sur 34 artistes, les autres venaient en majorité de 11 autres pays européens, et le critique Gérald Gassiot-Talabot présentait un subjectivisme créateur qui serait une « caractéristique européenne ».
Pour la 2e, en 1977, des artistes de 17 pays sur les 28 de l’Europe d’alors étaient invités.
Deux beaux exemples d’émulation et d’échanges artistiques et culturels européens.
Dominique Defontaines, président fondateur
Mémoire et création
Pourquoi avoir relevé le défi d’accueillir une collection historique alors que nous avons pour mission de soutenir la création européenne contemporaine.
C’est une invitation à la continuité. Les échanges artistiques et culturels européens ne se font pas seulement dans le temps présent. La démocratie de notre culture européenne demande également la voix de ceux qui nous ont précédés. Leur suffrage est l’intemporalité de leur création, qui dépasse l’intérêt et même l’engagement personnel ou collectif d’une époque. C’est la voix du temps suspendu, d’une fiction ou d’un récit de l’au-delà, porteur d’espoir et de foi en l’homme digne et libre.
Chaque époque a ses engagements, ses révoltes et révolutions. L’artiste est libre d’y prendre part, Mais l’expérience esthétique qu’il produit doit être porteuse d’un sens. L’œuvre ne représente pas, elle « dévoile » au sens heideggérien, pour ceux qui veulent s’ouvrir et prendre le temps, non seulement de regarder mais de voir, non seulement d’écouter mais d’entendre…
En tant qu’artistes contemporains, nous nous approprions le travail de mémoire. Comment construire une civilisation sur ses propres drames et faiblesses ? Créer malgré tout.
Envisager l’art sous l’aspect de la liberté, de l’authenticité, de la création personnelle, qui crée et fait partager et qui dans la continuité nous rattache par la mémoire à l’histoire et par l’imagination à la construction du futur.
Cultiver l’imaginaire et la réflexion d’une culture européenne avide de sens, n’est-ce pas générer la meilleure des énergies renouvelables ?
Marie Kopecká Verhoeven, directrice